Témoignages d’Anciens – Juan Carlos ARROSA-CARVE (1962 – 1963)

En quelle(s) année(s) et dans quelle(s) maison(s) avez-vous résidé à la Cité ? : « La Fondation Argentine m’a accueilli pour deux séjours : le premier entre le 10 novembre 1962 et le 31 juillet 1963, le second entre le 1er septembre 1963 et le 19 novembre 1963. J’ai également résidé à la Maison des Etudiants […]

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Juan Carlos ARROSA-CARVEEn quelle(s) année(s) et dans quelle(s) maison(s) avez-vous résidé à la Cité ? :
« La Fondation Argentine m’a accueilli pour deux séjours : le premier entre le 10 novembre 1962 et le 31 juillet 1963, le second entre le 1er septembre 1963 et le 19 novembre 1963.
J’ai également résidé à la Maison des Etudiants Danois pendant tout le mois d’août 1963. »

A quelle université étiez-vous inscrit, quelle formation suiviez-vous ? :
« J’étais inscrit à la Faculté de Droit de Paris (Sorbonne). Nous suivions nos cours dans trois lieux différents : Place du Panthéon, rue Soufflot et rue Saint Jacques. Je m’intéressais plus particulièrement au droit du travail et au droit de la sécurité sociale, qui est lié au droit civil français, que j’ai donc dû étudier également.  »

Pourquoi avoir choisi d’étudier sur Paris ? :
« Le droit uruguayen était fortement lié au droit français. Mon père, le Professeur Dr. Juan-Carlos Arrosa, a étudié le droit français toute sa vie. En 1939, il a publié à Montevideo un livre intitulé « La responsabilité civile et le transport bénévole ». Ce travail a été traduit en français en 1944. Le prologue de ce livre a été écrit par le Professeur Dr. Juan José Amézaga (Président de l’Uruguay de 1941 à1945).
Mon père a publié aussi d’autres ouvrages de droit. Il a étudié les ouvrages de nombreux professeurs français comme Louis Josserand, Henri et Léon Mazeaud ou encore René Savatier.
Il m’a transmit l’intérêt qu’il avait pour le droit et a contribué indirectement au choix que j’ai fait de venir étudier à Paris. »

Quels souvenirs gardez-vous de vos années de séjour à la Cité ? Racontez un souvenir, en partie :
« Le 16 juin 1963, jour de la Fête des Nations à la Cité internationale, j’ai participé à une manifestation dans un des pavillons. Un étudiant suédois avait reçu une bonne quantité de nourriture de Suède.
Il avait invité un étudiant français et moi-même à manger ces spécialités suédoises.
Nous avons discuté et mangé dans une chambre de la Cité internationale et j’en garde un souvenir très fort. »

Les valeurs humanistes à l’origine du projet de la Cité Internationale, étaient-elles une réalité ou une utopie ? :
« Elles sont une réalité. De nombreuses personnes, des directeurs de pavillons, des étudiants, des salariés, qui ont participé à la fondation de la Cité internationale, ont lutté avec acharnement pour le succès de ces valeurs. Parmi elles, on peut citer l’extraordinaire Mademoiselle Jeanne Thomas (secrétaire personnelle d’André Honnnorat, le père fondateur de la Cité internationale. Ndlr). Elle a été une femme remarquable qui allait de l’avant et un exemple pour toutes les personnes qui résidaient ou travaillaient à la Cité. Naturellement, il faut poursuivre les efforts en ce sens. »

Etes-vous resté en contact avec des résidents à la même époque que vous ou des Anciens de la Cité ? :
« Je ne suis resté en contact qu’avec un seul ancien résident, Héctor Brugnini, qui habitait la Fondation Argentine en même temps que moi. Il est uruguayen comme moi et nous nous voyons très souvent. »

Aimeriez-vous séjourner à la Cité de nouveau, si l’occasion vous en était donnée ? :
« Je ne suis pas retourné à la Cité depuis que je l’ai quitté le 19 novembre 1963, ni à Paris, ni en Europe, ni aux Etats Unis d’Amérique. J’aimerais peut-être y retourner si on me le proposait. »

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