Témoignages d’anciens : Robert Haehnel (1963-1966)

Robert Haehnel a 67 ans. Ancien de la Cité internationale, il est aujourd’hui publiciste en France. Il nous fait le privilège de témoigner sur son passage à la CIUP.   En quelle(s) année(s) et dans quelle(s) maison(s) avez-vous résidé à la Cité ?  1963/1966. Maison du Cambodge.   A quelle université étiez-vous inscrit, quelle formation suiviez-vous ? […]

Print Friendly, PDF & Email

Robert Haehnel a 67 ans. Ancien de la Cité internationale, il est aujourd’hui publiciste en France. Il nous fait le privilège de témoigner sur son passage à la CIUP.

 

En quelle(s) année(s) et dans quelle(s) maison(s) avez-vous résidé à la Cité ? 

1963/1966. Maison du Cambodge.

 

A quelle université étiez-vous inscrit, quelle formation suiviez-vous ? Paris était-il le seul choix possible ? 

Oui, car, provincial (je suis lorrain d’origine) j’avais intégré une « grande école de commerce » l’ESCP.

 

Quels souvenirs gardez-vous de vos années de séjour à la Cité ? Comment était la vie sur à la Cité ? 

Des années merveilleuses, enrichissantes et très agitées. C’est au restaurant de la Maison Internationale, qu’un soir nous avons appris la mort de JF Kennedy. C’était des années de mobilisation et d’affrontements autour de la guerre du Vietnam… Le pavillon du Cambodge était divisé en deux zones qui ne communiquaient pas, si ce n’est lors de raids nocturnes parfois sanglants… Et c’est aussi en ce lieu que j’ai entr’aperçu celle qui allait devenir ma première femme.

Nous étions des privilégiés à bien des niveaux…

 

Les valeurs humanistes à l’origine du projet de la Cité Internationale, étaient-elles une réalité ou une utopie ? 

C’est une période de bien avant la mondialisation. Le fait que nous puissions tous les jours rencontrer, échanger avec des étudiants et des étudiantes de tous les pays du monde –ou presque- constituait une aventure (le terme n’a rien d’exagéré) extraordinaire.

 

Etes-vous resté en contact avec des résidents de la même époque que vous ou des Anciens de la Cité ? 

Oui. Notamment avec deux brillants universitaires allemands spécialistes du « Nouveau Roman », qui m’invitent tous les ans à faire une conférence à l’Université d’Eichstät et que je revois régulièrement en France. J’ai croisé récemment à Vézelay, une résidente de la Maison de la Suisse. J’ai connu à la Cité deux de mes meilleurs amis installés comme moi désormais à Paris. Par contre, je n’ai jamais pu retrouver un de mes grands amis un Vietnamien, qui a disparu dans la tourmente de la guerre qui a ravagé son pays. Il y avait également à cette époque des figures comme Georges Frêche que je  croisais fréquemment à la Cité. Nous nous sommes revus alors qu’il était maire de Montpellier et avons évoqué ces années hors du commun…

 

En tant que membre de l’Alliance Internationale, quel rôle souhaitez-vous jouer en faveur de l’association des Anciens et plus généralement de la Cité ? 

Travaillant au niveau de l’international (export des PME…), je pense qu’il serait peut-être pertinent d’aider les entreprises françaises à entrer en contact puis à recruter des étudiants, afin que ceux-ci les aide à promouvoir leurs produits dans leur pays d’origine

 

Etes-vous revenu à la Cité depuis votre séjour ? Aimeriez-vous revenir à la Cité, si l’occasion vous en était donnée ? 

Chaque fois que je passe Boulevard Jourdan je fais un crochet et je rentre dans la Cité. C’est hélas très bref et participe en quelque sorte d’un tourisme de la nostalgie.

 

Comment percevez-vous la Cité aujourd’hui ? Avez-vous l’impression qu’il y aie eu des changement importants ? 

Je n’ai pas suffisamment de contacts concrets pour me prononcer. Ce que j’espère c’est que les résidents actuels partagent avec nous l’optimisme en l’avenir qui était celui de tous les étudiants qui fréquentaient dans les années soixante la Cité.

Print Friendly, PDF & Email

You may also like

0 comments