Anciens célèbres – Michel Jobert (1921 – 2002)

Homme politique français, ancien ministre, ancien résident de la Fondation Deutsch de la Meurthe et la Maison des provinces de France (1947-1949) Il est né le 11 septembre 1921 dans la ville marocaine de Meknès. Après une adolescence joyeuse et buissonnière qu’il relate dans ses Mémoires d’avenir, il est élève à Sciences-Po à Paris en […]

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Homme politique français, ancien ministre, ancien résident de la Fondation Deutsch de la Meurthe et la Maison des provinces de France (1947-1949)

memoires-d-avenir-de-jobert-michel-894312618_MLIl est né le 11 septembre 1921 dans la ville marocaine de Meknès. Après une adolescence joyeuse et buissonnière qu’il relate dans ses Mémoires d’avenir, il est élève à Sciences-Po à Paris en 1939. Il combat pendant la Seconde Guerre mondiale dans une unité de spahis, fait la campagne d’Italie et débarque en Provence, où il est blessé.

Au lendemain de la guerre, il intègre la jeune ENA (1947-1948) et en sort haut fonctionnaire. Sa fonction de magistrat à la Cour des comptes l’amène à s’intéresser à la vie publique.

Il entre en politique et devient, en juillet 1954, le collaborateur de Pierre Mendès France, président du Conseil. De 1956 à 1961, il se consacre aux problèmes de l’outre-mer. C’est par l’intermédiaire d’un ami, beau-frère de Georges Pompidou, qu’il entre au service du nouveau Premier ministre en 1963.

Il dirige le cabinet du premier ministre Georges Pompidou à partir du 8 janvier 1966 où il remplace François-Xavier Ortoli. Il est nommé Secrétaire Général de la Présidence de la République après l’élection de Georges Pompidou à la Présidence de la République Française le 19 juin 1969. Il y restera quatre ans, avant d’être nommé, en 1973, ministre des Affaires étrangères, où ses joutes avec le redoutable secrétaire d’État Henry Kissinger demeureront mémorables.

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Michel Jobert refuse la « nouvelle Charte atlantique » proposée par Washington, lance le dialogue euro-arabe et entreprend des discussions entre les deux rives de la Méditerranée. Récusant le « condominium américano-soviétique » sur le monde, il trace – à la stupeur d’un personnel politique français peu habitué – une troisième voie diplomatique française et européenne. Hostile à l’hystérie anti-arabe qui submerge l’Occident lors de la guerre du Kippour, Michel Jobert conclut des accords économiques et commerciaux avec des États arabes “ peu fréquentables ” comme l’Irak ou la Libye2.

Après l’échec du parti qu’il fonde (Mouvement des démocrates), il se prononce alors en faveur de François Mitterrand à l’occasion de l’élection présidentielle de 1981.

Dans le gouvernement de Pierre Mauroy, Michel Jobert exerce les fonctions de ministre d’État en charge du Commerce extérieur de juin 1981 jusqu’à sa démission en mars 1983.

Il sera par la suite écrivain, avocat au barreau de Paris (1990) et Arbitre au Comité national de la Chambre de commerce internationale (1991).

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  1. Crédits photos : Bradon
  2. Source : http://www.esprit-europeen.fr/portraits_jobert.html

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