Zarouhi ODABASHIAN est nouvellement membre du conseil d’administration de l’Alliance Internationale.
Elle occupe le poste de Responsable de projets pour l’UGAB Europe (Union Générale Arménienne de Bienfaisance Europe).
Retrouvez ci-dessous son témoignage d’ancienne résidente.
En quelle(s) année(s) et dans quelle(s) maison(s) avez-vous résidé à la Cité ?
J’ai résidé pendant deux ans de 1995 à 1997 à la Maison des Etudiants Arméniens et pendant un an de 1997 à 1998 à la Maison des Provinces de France.
A quelle université étiez-vous inscrit, quelle formation suiviez-vous ?
J’étais alors inscrite à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales pour préparer un DESS en Relations internationales (Moyen-Orient).
Pourquoi avoir choisi d’étudier sur Paris ?
J’ai décidé après une licence en Langues Etrangères Appliquées préparée à l’Université Lumière Lyon 2 de poursuivre mes études à Paris. La capitale promettait une plus grande ouverture et des perspectives plus riches.
Quels souvenirs gardez-vous de vos années de séjour à la Cité ?
Je garde d’excellents souvenirs de ce séjour de 3 ans au sein de la Cité. Ayant connu d’autres résidences pour étudiants avant mon arrivée, le contraste était choquant par l’incroyable diversité sociale et culturelle que présentaient les résidents qui y séjournaient et la grande panoplie d’activités sportives et culturelles qu’offrait la Cité.
Tout ça bien sûr dans le cadre architectural tellement chargé et riche de la Cité avec ses 40 pavillons.
Le nombre de services et d’équipements de la Cité dépassait largement ce que je pouvais imaginer jusque-là et je me considérais chanceuse. D’ailleurs, des étudiants amis qui séjournaient dans d’autres résidences universitaires de Paris reconnaissaient la veine que j’avais d’y être.
Ces années m’ont permis de m’enrichir humainement et culturellement au contact des autres et de prendre la mesure de la diversité et de la richesse qu’offrait la Cité aux nombreux étudiants venus poursuivre des études supérieures dans la capitale.
Les valeurs humanistes à l’origine du projet de la Cité Internationale, étaient-elles une réalité ou une utopie ?
La Cité est née à la fin de la Première Guerre mondiale. Les pères fondateurs ont voulu tirer des leçons du passé en misant sur les valeurs humanistes. En bâtissant ce cadre nouveau de la Cité, ils ont rapproché les étudiants du monde entier, les futures élites du monde, favorisant ainsi l’échange, le dialogue et la compréhension mutuelle des peuples de cultures différentes. Ce fut une œuvre extraordinaire au service de la paix.
Les occasions d’échange et de discussion avec d’autres résidents autour de questions socio-culturelles et politiques, toujours dans un esprit de respect et de convivialité, étaient pour moi la preuve même que l’entente se construit d’abord entre les hommes et que les fondateurs avaient vu juste.
Etes-vous resté en contact avec des résidents à la même époque que vous ou des Anciens de la Cité ?
Oui, je garde quelques amitiés nouées à la Cité de l’époque de mon séjour et je suis ravie d’avoir fait la connaissance d’anciens résidents grâce aux activités de l’Alliance Internationale.
Etes-vous revenu à la Cité depuis votre séjour ?
Oui, je suis amenée à me rendre à la Cité assez fréquemment. De par la nature de mon activité professionnelle, j’ai un contact étroit avec la Maison des Etudiants Arméniens.
De plus, membre de l’Alliance Internationale, j’ai eu l’occasion d’assister à certaines activités organisées par celle-ci comme les Rencontres Internationales des Anciens de la Cité (RIAC) les 28 et 29 août dernier.
Quelles différences notez-vous entre aujourd’hui et l’époque à laquelle vous avez connu la Cité ?
La Cité est toujours perçue comme un lieu de résidence de prédilection très convoité par les étudiants originaires de France et de l’étranger du fait de ses nombreux avantages.
La seule grande différence, je dirais, est le raccourcissement de la durée du séjour à la Cité de nombreux étudiants qui viennent valider des cycles courts de quelques mois dans des établissements d’enseignement supérieur à Paris. Cela réduit naturellement les opportunités de pouvoir tisser des liens plus solides, facilités par le temps, avec les autres résidents. Mais, la mobilité internationale en termes d’études est déjà une réalité à laquelle la Cité s’est faite aussi dans une logique d’adaptation et d’ouverture.
En tant que nouveau membre du conseil d’administration quel rôle souhaitez-vous y jouer ? Qu’est ce qui vous a poussé à rentrer dans ce CA ?
Je suis ravie d’intégrer le conseil d’administration de l’Alliance et voudrai m’impliquer dans l’organisation du futur projet « Excursions de l’Alliance » qui consistera à proposer très prochainement, aux membres et amis de l’Alliance, des excursions mensuelles ludiques et instructives à la fois. Ce projet, je l’espère, attirera des anciens résidents de la Cité et enrichira ainsi le réseau en créant une dynamique avantageuse pour la vie de l’Alliance et pour la Cité.
Les RIAC du mois d’août dernier m’ont permis d’entrer en contact avec des anciens. De là est née l’envie d’intégrer le réseau de façon active. J’y entrevois un enrichissement mutuel.13
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