Zoubir CHAOUCHE RAMDANE, est un ancien résident de la Cité internationale. Il est aujourd’hui professeur en Algérie. Il s’est prêté au jeu du témoignage d’ancien.
En quelle(s) année(s) et dans quelle(s) maison(s) avez-vous résidé à la Cité ?
Maison des Provinces de France (MPF) de 1975 à 1980.
A quelle université étiez-vous inscrit, quelle formation suiviez-vous ? Paris était-il le seul choix possible ?
J’étais à l’Université de Droit, d’Economie et de Sciences sociales Paris II en Sciences de l’information. Paris était le seul choix possible.
Quels souvenirs gardez-vous de vos années de séjour à la Cité ? Comment était la vie sur à la Cité ?
Les meilleurs souvenirs de mon séjour à la Cité Internationale ont trait essentiellement aux espaces verts qui entourent toutes les Maisons et Résidences, aux rencontres avec les autres résidents issus d’autres continents et marqués par des coutumes et traditions complémentaires, aux échanges inter – culturels et aux activités culturelles (théâtre, cinéma etc…) et sportives (piscine, tennis, promenade à travers les espaces verts).
La vie à la Cité est des plus apaisante et pleine de sérénité. Le cadre de la CIUP offre toutes les commodités pour les étudiants, les chercheurs, les Professeurs et même pour tout citoyen ou passager qui aspire à une bouffée d’oxygène et désire se revigorer dans cet espace universitaire commun à des étudiants et étudiantes de différentes nationalités, cultures, religions, traditions, coutumes et croyances.
Les valeurs humanistes à l’origine du projet de la Cité Internationale, étaient-elles une réalité ou une utopie ?
Il me semble qu’à ce jour l’ensemble des valeurs humanistes qui ont prévalu à la création de la Cité Internationale sont bien ancrées et bien défendues, aussi bien par les étudiants résidents, les Responsables à tous niveaux, que par le personnel en exercice.
Malgré les nombreuses activités proposées à la CIUP, avez-vous trouvé le temps et les moyens de suivre correctement vos études ?
Bien sûr que oui. Le cadre général de la Cité Internationale participe pour beaucoup à allier à la poursuite des études les activités culturelles et sportives et les échanges; et ceci quel que soit le cycle d’études et de recherches de l’étudiant ou du chercheur. C’est un cadre idéal pour réussir dans ses études et connaître « l’Autre ».
Vous êtes-vous investi dans la vie de la Cité ? Si oui, de quelle manière ?
Je peux dire aujourd’hui avec un regard d’une trentaine d’années passées que, durant la période de mon séjour, je ne me suis pas beaucoup investi dans la « gestion autorisée », telle que les comités de résidence ou autres.
La dimension internationale de la vie à la Cité vous a-t-elle apporté des éléments utiles pour la suite de votre carrière professionnelle ?
Il est clair que la dimension internationale de la vie à la Cité m’a permis d’acquérir et de conforter un certain nombre de principes, notamment en ce qui concerne, d’abord la tolérance , le regard sur l’Autre, et une ouverture d’esprit utile, voire nécessaire pour notre carrière d’enseignant.
Etes-vous resté en contact avec des résidents de la même époque que vous ou des Anciens de la Cité ?
Relativement peu de contacts avec les résidents de la même époque ou les Anciens de la Cité si ce n’est quelques compatriotes et maghrébins dans le cadre de mon activité professionnelle et de recherche.
Etes-vous revenu à la Cité depuis votre séjour ? Aimeriez-vous revenir à la Cité, si l’occasion vous en était donnée ?
Depuis mon départ de France en 1981, il m’arrive, de passage à Paris, de re-visiter la Cité Internationale et de me retremper dans cet environnement « estudiantin ».
Comment percevez-vous la Cité aujourd’hui ? Avez-vous l’impression qu’il y ait eu des changement importants ?
A première vue l’espace de la Cité n’a pas subi de très grandes modifications , mais à regarder de près, de nombreuses résidences ont été réaménagées voire restaurées pour s’intégrer dans le modernisme.
Que faites-vous aujourd’hui ?
Actuellement, j’enseigne comme Professeur à la Faculté des Sciences de l’Information et de la Communication de l’Université d’Alger 3 et comme Professeur associé à l’Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l’Information d’Alger. Je préside par ailleurs le Conseil scientifique de l’Agence Thématique de Recherche en Sciences Sociales et Humaines d’Alger et ce depuis 2013.
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